Prise d'otages porte de Vincennes : ce qu'il s'est passé

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MM
Publié le 09 janvier 2015 - 19:53
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Porte Vincennes Otages Fin
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©François Mori/AP/Sipa.
Les ambulances des pompiers, juste après l’assaut donné porte de Vincennes.
©François Mori/AP/Sipa.
Proche des frères Kouachi, Amedy Coulibaly s'est livré à une prise d'otages ce vendredi porte de Vincennes. Avant que l'assaut ne soit donné, le terroriste a pu abattre trois ou quatre de ses otages.

Il est presque 13h lorsqu'une fusillade éclate au niveau de la porte de Vincennes, dans l'est de Paris. Très vite, la nouvelle tombe: une prise d'otages est en cours dans une épicerie casher. Le quartier est rapidement bouclé et les forces de l'ordre resteront en place durant plus de quatre heures. Rapidement, l'identité du preneur d'otages est révélée par la préfecture de police de Paris dans un appel à témoin: il s'agit d'Amedy Coulibaly, l'homme qui avait tué une policière municipale et blessé un agent de la voirie jeudi matin à Montrouge, au sud de Paris.

L'homme est originaire de Juvisy-sur-Orge (Essonne), et était lié à l’un des deux frères Kouachi, Chérif. En effet, ce suspect avait été impliqué dans la tentative d’évasion de Smaïn Aït Ali Belkacem, membre de GIA algérien, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour sa participation aux attentats contre le RER Saint-Michel en 1995. Coulibaly a été condamné à cinq ans de prison en 2010, il a été libéré fin 2014.

Amedy Coulibaly s'enferme donc en début d'après-midi dans l'épicerie "Hyper Casher" avec une dizaine d'otages, dont des femmes et des enfants. Très vite, il fait savoir aux forces de l'ordre qui l'encerclent qu'il tuerait tous ses otages si le GIGN donne l'assaut contre les frères Kouachi, retranchés dans un entrepôt à Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne).

Malgré plusieurs tentatives de conciliation avec l'aide de son avocat et de l'un de ses anciens codétenus, Coulibaly refuse de se rendre. Vers 17h, les frères Kouachi sortent de l'entrepôt de Dammartin-en-Goële où ils s'étaient retranchés afin de mourir en martyrs, les armes à la main, contre les hommes du GIGN. Selon toute vraisemblance, apprenant cela, Amedy Coulibaly se met à exécuter les otages qu'il retenait. Quasiment immédiatement, les hommes du RAID et de la BRI lancent l'assaut pour sauver ceux qui peuvent encore l'être. La suite est confuse, explosions, coups de feu en rafales, puis des otages sortent en courant de l'épicerie et sont rapidement pris en charge par les forces de l'ordre.

Malheureusement, à l'intérieur du bâtiment, le bilan est lourd. Avant que Coulibaly soit abattu par les forces d'élites de la police, il a eu le temps de tuer trois personnes (peut-être quatre, on ignorait dans la soirée l'identité de la quatrième victime) et d'en blesser gravement quatre autres. Le pronostic vital de ces derniers est engagé alors qu'ils ont été évacués d'urgence vers les hôpitaux parisiens. Lors de l'assaut, deux membres des forces de l'ordre ont également été blessés.

 

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