Suicide de la policière Maggy Biskupski : des soupçons de détournement de fonds

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La rédaction de France-Soir
Publié le 14 novembre 2018 - 08:12
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Un brassard de police à Saint-Denis, le 29 juin 2018
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© Bertrand GUAY / AFP/Archives
Maggy Biskupski aurait reconnu il y a quelques jours avoir détourné quelques milliers d'euros de son association.
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Une enquête a été ouverte mardi par le parquet de Versailles contre X pour "abus de confiance" après le suicide de la policière Maggy Biskupski lundi. Elle aurait reconnu il y a quelques jours avoir détourné quelques milliers d'euros de son association.

Pour l'heure, ce mercredi 14, il n'est pas possible de faire de corrélation entre le geste de désespoir d'une policière et les soupçons qui pesaient sur elle. Maggy Biskupski, policière de la Bac nuit de Yvelines et président du mouvement des Policiers en colère, s'est donné la mort lundi 12 en se tirant une balle dans la tête avec son arme de service.

Selon les informations d'Europe 1, une enquête a été ouverte mardi 13 par le parquet de Versailles contre X pour "abus de confiance". En effet, selon les informations de la radio, la jeune femme de 36 ans aurait reconnu il y a quelques jours avoir détourné quelques milliers d'euros de son association à son profit. Une partie des dirigeants de Policiers en colère auraient souhaité régler l'affaire en interne et d'autres non.

Lire aussi - La présidente des Policiers en colère, Maggy Biskupski, s'est donné la mort

La policière aurait donc, selon l'un des ses proches, "redouté que cela soit rendu public et aurait craint de perdre son statut au sein de l'association ainsi que son emploi au sein de la BAC, pour lequel elle s'investissait beaucoup", précise Europe 1.

Maggy Biskupski était également visée, ainsi que trois collègues, par une procédure de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) pour "manquements" à leur devoir de réserve. La présidente de l'association constituée lors de la fronde policière qui avait suivi l'agression aux cocktails Molotov de deux policiers le 8 octobre 2016 à Viry-Châtillon, était une personnalisé médiatique. Durant plusieurs semaines après l'attaque, des membres de la police avaient enfreint leur devoir de réserve et défilé, parfois cagoulés, durant plusieurs semaines à Paris et ailleurs en France pour exprimer leur "malaise" face à la "haine anti-flics" et dénoncer leur manque de moyens.

Une autre enquête sur les causes de sa mort a par ailleurs été ouverte par le parquet de Versailles, comme il est de coutume en cas de suicide d'un membre des forces de l'ordre. Elle a été confiée à la sûreté départementale des Yvelines.

Voir:

Nouveau suicide d'un gendarme dans le Var

Collomb à Viry-Châtillon dimanche soir un an après l'attaque de policiers

Policiers et gendarmes confrontés à une brutale vague de suicides

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