Tarbes : le maire UMP Gérard Trémège en garde à vue pour avoir truqué des marchés publics

Le maire de Tarbes (Hautes-Pyrénées) Gérard Trémège, ainsi que deux autres suspects, ont été placés en garde à vue ce mardi matin dans le cadre d'une affaire de favoritisme dans l'attribution de marchés publics. Les enquêteurs ont également perquisitionné le domicile de l'élu.

Le maire est en garde à vue. Gérard Trémège, édile UMP de Tarbes (Hautes-Pyrénées), et deux employés de sa mairie ont été arrêtés et placés en garde à vue ce mardi, selon une source judiciaire citée par France Bleu Béarn. Tous trois sont entendus par les enquêteurs dans le cadre d'une affaire de favoritisme dans la passation d'au moins un marché public (et jusqu'à 200) et d'abus de biens sociaux ouverte depuis septembre 2013 par le parquet de Pau. L'élu dénonce quant à lui un "complot". 

Les gardes à vue de Gérard Trémège, de son adjoint en charge des travaux Michel Forget et d'un architecte Joris Ducastaing, ont démarré ce mardi à 8h. Elles ont été décidées par la juge d'instruction en charge de l'enquête qui a également demandé qu'une perquisition soit menée au même moment au domicile du maire, qui habite la petite commune limitrophe de Barbazan-Debat.

La juge d'instruction semble avoir voulu agir vite et fort pour éviter les fuites. En effet, le site Mediapart avait révélé en octobre dernier que Gérard Trémège était renseigné par la procureure de Tarbes. Après plusieurs perquisitions infructueuses, les gendarmes avaient placé le maire et ses proches sur écoute, et avaient alors découvert que la procureure tenait l'élu au courant de l'évolution de l'affaire le visant, ainsi que des initiatives de la justice.

Sans cette "taupe" et grâce à la double initiative ordonnée par la juge d'instruction de Pau, il semble que cette fois-ci l'effet de surprise ait été total. Reste à savoir si les enquêteurs trouveront plus d'éléments lors de leur nouvelle perquisition, et ce que donneront les auditions des trois gardés à vue.