La collégienne de 11 ans "victime" de harcèlement a menti
Elle a menti. Manon, 11 ans, qui avait ému les réseaux sociaux après avoir reçu des lettres de menaces prétendument envoyées par d'autres collégiens a reconnu vendredi 1er décembre avoir inventé l'histoire. C'est le journal Vosges Matin qui révèle l'information lundi 4. Elle s'est confiée au principal de son collège pour expliquer que c'était elle qui avait écrit sur une feuille à carreaux les messages au contenu particulièrement cruel.
Tout commence lorsque qu'une jeune femme de 19 ans, Ophélie, décide de publier sur Twitter les photos de lettres que sa petite cousine Manon prétend avoir reçues. Elle se révolte de leurs propos qui s'apparentent à du harcèlement particulièrement violent.
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"T'inquiète pas on vas te faire partir du collège tu vas mourire ou alors ont vas tout faire pour que tu te suicide", "on vas te faire la misère", "à se soire à la sorti"... ces phrases accompagnaient des mots truffés de fautes et écrits dans tous les sens tels que "crève", "salo**", "p***", "conn****".
©Capture d'écran/Twitter
La collégienne voit alors son histoire faire le "buzz" sur les réseaux sociaux et les lettres de soutien affluer (elle en recevra plus de 200). Ecrasée par la pression, l'élève a alors tout avoué, se justifiant de manière confuse. Elle a d'ailleurs ensuite été brièvement hospitalisée.
La fillette vivait en outre une situation familiale complexe, n'ayant plus ses parents. Ce sont même son oncle et sa tante, les parents d'Ophélie, qui sont allés porter plainte pour les lettres de menaces qu'ils pensaient authentiques. Sauf retournement étonnant, le parquet ne devrait pas poursuivre Manon pour ces dénonciations calomnieuses qui ne doivent pas occulter la réalité du harcèlement scolaire qui concernerait environ 700.000 élèves.
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