Bourse de Paris : elle clôture en hausse ce mardi 7 juin
La Bourse de Paris a retrouvé de l'allant mardi pour terminer en nette hausse (+1,19%), les investisseurs se montrant rassurés par un discours de la présidente de la banque centrale américaine Janet Yellen.
L'indice CAC 40 a pris 52,48 points à 4.475,86 points, dans un volume d'échanges de 2,9 milliards d'euros. La veille, le marché parisien avait terminé quasi stable (+0,04%).
Parmi les autres places européennes, Francfort a gagné 1,65%, Londres grignotant pour sa part 0,18%. Par ailleurs, l'Eurostoxx 50 a progressé de 1,29%.
Le marché est reparti de l'avant dès l'ouverture pour se rapprocher des 4.500 points, alors qu'il n'était pas parvenu à rebondir la veille, après quatre jours de baisse. La Bourse de Wall Street a suivi le même chemin, démarrant en territoire positif.
La présidente de la Réserve fédérale (Fed) a tenu un discours "plutôt rassurant" lundi soir, estime Renaud Murail, gérant de Barclays Bourse.
Mme Yellen a renoncé à préciser quand il serait approprié de relever les taux directeurs, à une semaine d'une réunion de la banque centrale américaine, évoquant des chiffres de l'emploi "inquiétants" et une grande "incertitude", mais sans tenir un discours trop sombre sur l'économie.
Son allocution "confirme quand même que l'économie américaine est sur une pente plutôt ascendante et qu'il y a juste un report" dans le calendrier de hausse des taux, notamment en raison de la faiblesse du rapport sur l'emploi de vendredi, étaye M. Murail.
Le marché continue par ailleurs de surveiller les nouvelles en provenance du Royaume-Uni, à un peu plus de deux semaines du référendum sur le Brexit et au moment où les sondages donnent une majorité aux partisans d'une sortie de l'Union européenne.
Cette échéance constitue une des grandes incertitudes pour les marchés.
Dans ce contexte, "il faut prendre avec précaution la hausse du marché à l'approche du référendum", estime Alexandre Baradez, analyste à IG France.
Côté indicateurs, les investisseurs ont eu peu de choses à se mettre sous la dent en dehors du recul de la productivité aux Etats-Unis, moins fort que précédemment estimé au 1er trimestre.
En zone euro, le taux de croissance économique a été légèrement révisé à la hausse pour le premier trimestre, à 0,6%, lors d'une troisième estimation.
Publiée avant l'ouverture, la production industrielle pour avril en Allemagne a progressé de 0,8%, légèrement plus que prévu.
Du côté des valeurs, le secteur industriel a mené la danse, avec PSA (+3,09% à 14,16 euros), Renault (+3,14% à 82,90 euros), Engie (+2,20% à 13,95 euros) et Saint-Gobain (+1,14% à 39,55 euros).
Les valeurs bancaires ont également soutenu le marché. BNP Paribas a pris 1,47% à 47,07 euros, Crédit Agricole 1,48% à 8,80 euros et Société Générale 1,00% à 35,72 euros. La banque a par ailleurs été condamnée par le conseil des prud'hommes de Paris à payer quelque 455.000 euros à son ancien trader Jérôme Kerviel.
Le secteur pétrolier a fini bien orienté, alors que les cours du brut restaient proches de leurs plus hauts de 11 mois. Technip a pris 2,98% à 50,72 euros et Total 3,06% à 43,77 euros.
AccorHotels a clôturé en hausse de 0,91% à 40,62 euros. Le président français François Hollande se dit "très attentif" à ce que le capital du groupe "reste diversifié", dans un entretien au quotidien La Voix du Nord.
Natixis a gagné 3,20% à 4,32 euros grâce à une note positive de Jefferies.
Gameloft a reculé de 0,25% à 8,00 euros après l'annonce par la famille Guillemot qu'elle allait apporter "à regret" l'essentiel de ses actions à Vivendi (-1,69% à 16,85 euros), qui a souffert pour sa part d'un abaissement de recommandation par Barclays.
Futuren s'est envolé (+14,75% à 0,70 euro) après avoir été suspendu la veille. L'exploitant français de parcs éoliens a annoncé que le fonds d'investissement français Boussard et Gavaudan avait dépassé le seuil de 30% de son capital et allait "déposer un projet d'offre publique d'achat" sur la société.
Global Bioenergies a décollé (+17,46% à 23,21 euros) après avoir annoncé l'obtention d'un financement global de 9 millions d'euros via le Programme d'investissements d'avenir (PIA) pour le développement de son usine de fabrication d'isobutène avec le sucrier Cristal Union.
Enfin, Latécoère était suspendu à la demande de la société, selon Bloomberg. L'équipementier aéronautique a annoncé un plan visant à "restaurer la compétitivité et la capacité d'investissement" du groupe à l'horizon 2020, accompagné d'un projet de suppression de 236 emplois (soit près de 5% de l'effectif total).
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