Remboursement de la CSG pour les retraités : qui, quand, ce qu'il faut savoir
Le gouvernement a confirmé que la rétrocession de la hausse de CSG encaissée depuis le début de l'année est prévue pour le 9 mai. Pas moins de 3,5 millions de foyers vont bénéficier de ce geste annoncé le 10 décembre dernier pour tenter de calmer le mouvement des Gilets jaunes.
L’annonce paraissait moins spectaculaire, ou du moins plus technique, que la hausse du Smic (en réalité de la prime d’activité) annoncée par le président de la République le 10 décembre 2018 pour essayer de désamorcer la crise des Gilets jaunes. Mais Emmanuel Macron avait annoncé une autre mesure ce jour-là, l’annulation de la hausse de la CSG pour les retraités gagnant moins de 2.000 euros. Et comme la CSG a malgré tout été ponctionnée pendant plusieurs mois en 2019, c’est donc bien à un remboursement de la hausse de 1,7 point entrée en vigueur depuis 2018, qui va être effectué.
Comme l’a confirmé le cabinet de la ministre de la Santé (voir ici), ce remboursement s’effectuera précisément le 9 mai. Il s’agira d’un virement unique, qui sera distinct du versement de la pension. Si rien ne vient sur le compte le 9 mai, inutile de s’alarmer à court terme, les délais bancaires pourraient prendre entre un ou deux jours.
Les retraités concernés, présentés comme ceux gagnant moins de 2.000 euros par mois, sont plus précisément ceux ayant un revenu fiscal de référence (pour 2017) compris entre 14.548 euros et 22.580 euros.
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Ces retraités resteront bien entendu toujours assujettis à la CSG, mais retrouveront l’ancien taux de 6,6% au-lieu du taux de 8,3%. Les retraités ayant déclaré moins de 14.548 euros en 2017 resteront, eux, soumis au taux réduit de 3,8%.
Pour rappel, la hausse de 1,7 point de la CSG a concerné aussi bien les actifs que les retraités. Cependant, les premiers ont pu bénéficier de mécanismes de compensation, via des baisses de cotisations sociales, qui a rendu l’opération nulle pour le secteur public et a fait augmenter le net à payer pour les salariés du privé. Les retraités, eux, n’ayant aucun mécanisme de compensation ont encaissé une perte de pouvoir d’achat qui a créé un fort mécontentement et a nourri en partie la grogne des Gilets jaunes.
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