Corée du Sud : Samsung perquisitionné dans le cadre d'une enquête pour trafic d'influence

Depuis plusieurs semaines, la présidente de la Corée du Sud ainsi que sa confidente sont visées par une enquête dans le cadre d'un trafic d'influence. Ce mercredi, les enquêteurs ont perquisitionné les bureaux de Samsung et de ceux de l'organisme de gestion des retraite du pays, toujours dans le cadre de cette enquête.

Empêtrées dans une affaire de trafic d'influence, la présidente de la Corée du Sud, Park Geun-hye, et sa confidente, Choi Soon-sil, font face aux critiques de tout un pays. Ce mercredi 23, des enquêteurs ont perquisitionné les locaux du "bureau des stratégies futures" de Samsung qui examine les décisions importantes du groupe.

En effet, Samsung Group est soupçonné d'avoir soudoyé Choi Soon-sil, la confidente de 40 ans de la présidente du pays afin d'obtenir le feu vert du gouvernement dans une fusion controversée, faite en 2015, par deux parties de Samsung visant à renforcer la marque. D'un autre côté la femme de l'ombre aurait demandé à de nombreuses firmes d'injecter de l'argent dans des fondations plus que douteuses. De l'argent dont elle se servait pour son compte personnel.

Lee Young-ryeol qui est le procureur en charge de l'enquête a indiqué dimanche 20 que: "53 conglomérats craignant d'avoir des contrariétés dans leurs activités tels que des contrôles fiscaux" ont été "contraints à des contributions financières aux fondations en question".

Le parquet a également perquisitionné de nombreux locaux de la caisse de retraite nationale ce mercredi, des informations confirmées par une porte-parole de ce service. Cette caisse de retraite est la troisième mondial puisqu'elle a des fonds équivalent à près de 440 milliards d'euros.

Début novembre, Choi Soon-sil a été arrêtée pour abus de pouvoir et extorsion. Sa faute: avoir, par le biais de son amitié avec la présidente, contraint des groupes industriels à verser de l'argent dans des fondations incertaines et ceci à des fins personnelles. Mais le parquet soupçonne également la présidente du pays de connivence

De son côté Park Geun-hye dément ces accusations et les qualifie de "fantasmes fondés sur l'imagination".

Alors que la présidente de la Corée du Sud va devoir s'expliquer devant la justice elle a déjà dû ce mercredi 23, se justifier sur un achat massif de viagra de la part du gouvernement. Le porte-parole, Jung Youn-kuk a déclaré: "Nous les avons achetés pour un voyage mais nous ne les avons pas utilisées". Il a affirmé à la presse que ces pilules avaient pour bénéfice de soigner les symptômes liés à la haute altitude.