"Le Gangster, le Flic et l'Assassin" : à couteaux tirés coréens (vidéo)

Auteur(s)
Jean-Michel Comte
Publié le 12 août 2019 - 12:58
Mis à jour le 13 août 2019 - 21:13
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Film Le Gangster, le Flic et l'Assassin
Crédits
©Metropolitan Films
Aidés de leurs hommes respectifs, le Gangster (à gauche) et le Flic se lancent à la recherche de l'Assassin.
©Metropolitan Films

CRITIQUE – Un chef de gang sud-coréen et un officier de police rivalisent pour retrouver un assassin, avant d'être obligés de collaborer: c'est le scénario du film très musclé "Le Gangster, le Flic et l'Assassin", qui sort ce mercredi.

SORTIE CINÉ – Non, ce n'est pas le remake coréen du film Le Bon, la Brute et le Truand, mais ça déménage. Le Gangster, le Flic et l'Assassin, présenté hors-compétition au dernier Festival de Cannes et qui sort ce mercredi 14 août sur les écrans français, est un polar survitaminé au rythme fou.

Août 2005 à Cheonan, ville du nord-ouest de la Corée du Sud, à 80km au sud de Séoul. Le Gangster, puissant chef de bande toujours entouré d'une douzaine de gardes du corps, règne sur un empire de machines à sous clandestines et de trafic de bons d'achat, en graissant la patte du chef de la police locale.

Mais le Flic, un jeune officier de police, joue les chiens dans un jeu de quilles et vient régulièrement lui chercher des noises en faisant des descentes de police dans ses établissements illégaux. Ce qui ne l'empêche pas d'enquêter par ailleurs sur l'Assassin, un tueur en série qui poignarde ses victimes, sans lien entre elles, généralement en percutant leur voiture par l'arrière et en les obligeant à s'arrêter pour faire un constat.

Un soir, sous la pluie, alors qu'il est seul au volant, le Gangster est percuté par une voiture –celle de l'Assassin. Celui-ci cependant ne parvient qu'à blesser le Gangster et non à le tuer et, alors qu'il est dominé physiquement, arrive à s'enfuir.

"La honte! Un gangster qui se fait agresser!": sur son lit d'hôpital, le Gangster subit les moqueries de ses rivaux. Et reçoit la visite du Flic, qui lui demande des détails sur cette nouvelle agression de l'Assassin.

Tous les deux n'ont désormais qu'un but: retrouver celui-ci. Le Gangster pour le tuer, le Flic pour l'arrêter. Tous deux rivalisent dans leur course, les réseaux mafieux du premier étant aussi efficaces que les collègues policiers du second. Mais tous deux vont être amenés, à leur corps défendant, à collaborer…

"Ce film est inspiré de faits réels", prévient un panneau au début du film, le second long-métrage du réalisateur Lee Won-tae (après Man of Will en 2017, histoire vraie d'une des figures de la résistance coréenne à l'invasion du Japon à la fin du XIXe siècle). Pour ce film, il souhaitait réunir trois personnages que tout oppose afin de susciter une vraie tension dramatique: "Quand on confronte un sale type à un autre sale type, ce dispositif vous glace les sangs bien plus que lorsqu'il s'agit de l'affrontement entre le bien et le mal", dit-il.

Cela donne un film haletant, plein d'action et de suspense, violent et parfois gore (il est interdit aux moins de 12 ans), filmé et raconté sans temps mort, avec pas mal d'humour et un superbe (double) rebondissement final. Entre deux bastons, on allume des cigarettes constamment –scènes réjouissantes à l'opposé du sanitaro-politiquement correct du cinéma contemporain– et les personnages sont à couteaux tirés: ils se battent avec des armes blanches, des bâtons et des barres de fer, ou aux poings plutôt qu'avec des armes à feu.

Si le Flic (Kim Moo-yeol), dans le personnage du côté de la loi et de l'ordre, est sympathique, on a cependant un petit faible pour le Gangster (interprété par l'acteur Ma Dong-seok, connu également sous le nom de Don Lee). Avec sa belle gueule de truand, ses cicatrices, son air bourru, sa violence et ses accès de colère froide, on se délecte de le voir afficher une force physique de vrai chef de gang, arrachant à mains nues deux incisives à un rival ou se battant avec le poing gauche tout en téléphonant avec la main droite…

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