Centenaire 14-18 : Pourquoi porte-t-on le bleuet en hommage aux soldats tués

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La rédaction de France-Soir
Publié le 08 novembre 2018 - 13:48
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Un bleuet de France pour le centenaire de l'armistice de 1918
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©Œuvre nationale du Bleuet de France/Facebook
La fabrication du Bleuet de France remonte à 1916.
©Œuvre nationale du Bleuet de France/Facebook
Depuis le début des commémorations de l'Armistice de 1918, les Bleuets de France fleurissent sur les poitrines des officiels et parfois des anonymes. Un symbole presque centenaire de l'aide aux vétérans et victimes né , comme le coquelicot britannique, dans l'enfer des tranchées.

L'usage est bien plus répandu au Royaume-Uni, où il est habituel de porter en novembre un morceau d'étoffe ou un badge en forme de coquelicot, le "remembrance poppy", en hommage aux soldats morts aux combats et plus particulièrement à ceux de la Première Guerre mondiale.

En France, les représentants des pouvoirs publics ont pris depuis quelques années l'habitude d'arborer sa version française, le bleuet de France. Un usage relativement récent et encore assez peu répandu chez les citoyens lambda. La création de ce symbole remonte pourtant à 1925.

Ce sont deux infirmières, une veuve et une épouse de militaires, qui ont lancé des ateliers de fabrication de ces bleuets à l'hôpital militaire des invalides, où elles étaient témoins des horreurs des tranchées. Il s'agissait de soutenir les blessés en vendant ces petites fleurs artificielles et en leur reversant les recettes. Un moyen de réintégrer ces vétérans en leur versant un début de salaire.

Voir: Centenaire de 14-18: 5 aspects méconnus du conflit (diaporama)

C'est ainsi qu'a été créé l'association des Bleuets de France. En 1991, elle a été placée sous la houlette de l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre et est devenue l’Œuvre nationale du Bleuet de France. Son rôle s'étend désormais au-delà de l'aide aux vétérans et blessés de guerre et s'étend aux pupilles de la Nation et aux victimes d’actes de terrorisme.

Le choix de cette fleur est lié à plusieurs éléments. Le bleu évoque à la fois les couleurs de la France, des uniformes de la Grande guerre et "bleuet" était un surnom donné aux nouvelles recrues à l'époque. Mais ce choix et surtout dû au fait qu'il s'agissait d'une des rares fleurs capables de pousser dans les tranchés et le no man's land. Comme le coquelicot aux couleurs de la Royaume-Uni et du sang versé.

Lire aussi: D'usine en nécropole, Macron poursuit un périple 14-18 sur la défensive

 

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