Incendie de la mosquée d'Auch : origine criminelle confirmée
En ce contexte de menace terroriste maximale l'affaire est prise très au sérieux par les autorités. L'incendie qui a ravagé la mosquée d'Auch, dans le Gers, dans la nuit du samedi 22 au dimanche 23 août était d'origine criminelle, selon le procureur de la ville Pierre Aurignac. Il s'agirait d'un "acte volontaire et réfléchi", a ainsi assuré le magistrat ce lundi. François Hollande a dans la foulée condamné "avec fermeté" cet acte.
"Le ou les auteurs ont visiblement utilisé un accélérant de type hydrocarbure pour accélérer le départ de l'incendie par le toit de l'édifice", a précisé Pierre Aurignac pour expliquer l'étendue des dégâts (le bâtiment a été détruit à 70%). Puis d'ajouter qu'un "travail considérable reste à réaliser avant de parvenir (le ou les) à identifier et traduire en justice". Aucune piste ne serait pour l'heure privilégiée par les enquêteurs, alors que cette mosquée avait déjà été la cible de jets de lardons de porc par-dessus son portail en janvier dernier.
Suite aux déclarations du procureur, les services de l'Elysée ont publié un communiqué dans lequel le président François Hollande assure "condamne(r) avec fermeté cet acte qui porte atteinte aux valeurs de notre République et au respect des croyances". "Les musulmans de France doivent pouvoir exercer leur culte en toute liberté et en toute sécurité", a ajouté le chef de l'Etat, assurant que "tout est mis en œuvre pour que les coupables soient identifiés et punis".
En janvier dernier la mosquée d'Auch avait ainsi déjà été la cible de vandales peu après les attentats de janvier. L'attaque de ce week-end a quant à elle été perpétrée au lendemain de la tentative d'attentat par un islamiste présumé dans le train Thalys reliant Amsterdam à Paris, vendredi 21. Le président du Conseil français du culte musulman (CFCM) Anouar Kbibech a ainsi dénoncé sur Twitter une "agression insupportable" et appelé au "rejet de tout amalgame et stigmatisation".
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