Isabelle Attard accuse Jean-Michel Baylet de "violences" en pleine Assemblée nationale
En plein débat sur le projet de loi Montagne, la députée écologiste Isabelle Attard a accusé mardi Jean-Michel Baylet de "violences" passées envers une collaboratrice, ce à quoi le ministre a rétorqué que ce dossier avait été classé sans suite par la justice.
Sous les yeux ébahis de ses collègues dans un hémicycle dégarni, l'élue du Calvados (non inscrite), qui a porté plainte en juin pour harcèlement contre le député écologiste Denis Baupin, a pris la parole. "Le président de la République a dit vouloir un gouvernement exemplaire" et "la lutte contre les violences faites aux femmes est une exigence" pour lui, a-t-elle commencé.
"Et pourtant, le 11 février 2002, vous étiez encore sénateur du Tarn-et-Garonne lorsque votre collaboratrice parlementaire a porté plainte contre vous à la gendarmerie de Toulouse", a lancé Mme Attard au ministre de l'Aménagement du territoire, de la Ruralité et des Collectivités territoriales.
Et l'élue du Calvados d'ajouter: cette collaboratrice a déclaré avoir été "frappée au visage, à plusieurs reprises" et "vous avez enfermé votre collaboratrice chez vous", puis "chassé", la laissant dans la rue "entièrement dévêtue et pieds nus".
Quand cette affaire est sortie, via le site Buzzfeed en mars 2016, "vous avez choisi le silence" et "vous ne serez jamais condamné, puisque vous avez acheté le silence de votre victime", a encore accusé Mme Attard, après une brève coupure de micro à la demande de la présidente de séance Laurence Dumont (PS).
Elle n'a cependant pas pu prononcer au micro sa dernière phrase de son interpellation: "Comment osez-vous encore vous présenter à l'Assemblée nationale?".
Peu après, le ministre lui a répliqué calmement: "On peut tout romancer, mais il y a eu une instruction judiciaire dans cette affaire et elle a été classée sans suite, ce qui prouve, vous l'imaginez, que les choses ne se sont pas passées comme vous le racontez".
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.