La députée Naïma Moutchou incapable d'expliquer le "qu'ils viennent me chercher" de Macron

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La rédaction de France-Soir
Publié le 25 juillet 2018 - 20:16
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La députée LREM Naïma Moutchou
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La députée a été bien en peine d'éclaircir les propos du président.
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Naïma Moutchou, députée LREM, était sollicitée par des journalistes sur les propos d'Emmanuel Macron la veille dans la cour de la Maison de l'Amérique latine. Et l'élue a eu bien du mal à être convaincante dans son analyse de la phrase martiale du président de la République.

L'intervention de cette élue La République en Marche était symptomatique de la dimension énigmatique de l'une des phrases prononcées par Emmanuel Macron mardi 24 devant des parlementaires de la majorité. Interrogée par la presse, la députée du Val-d'Oise Naïma Moutchou a eu toutes les peines du monde à expliquer la phrase "qu'ils viennent me chercher" qui a fait couler beaucoup d'encre ce mercredi 25.

En marge d'une audition de la commission des lois, l'élue tente d'abord une explication rassurante: "Le président de la République veut dire qu'il est calme et serein dans cette tempête médiatique". Mais les journalistes ne se satisfont pas de cette phrase qui fleure bon la communication convenue. Ils veulent en savoir plus sur le sens de ces mots "qu'ils viennent me chercher". Agacement de la députée: "Je viens de vous le dire, c'est une image" et en appelle encore au "calme et à la sérénité".

Mais, insistent les journalistes, qui le président désigne-t-il par le terme "ils" ? "Je viens de vous le dire, pour moi c'est une image" tente encore la députée, sourire crispé. "Vous savez que personne ne peut venir chercher le président de la République (…) il y a un principe de séparation des pouvoirs" finit-elle, sans convaincre. Et surtout sans expliquer.

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Emmanuel Macron a pris la parole pour le première fois mardi 24 au soir dans la cour de Maison de l'Amérique latine en assumant être "le responsable" tout en enchaînant avec une déclaration laisant entendre qu'il n'avait pas l'intention de répondre ni aux sollicitations médiatiques ni à une hypothétique convocation devant une commission de l'Assemblée nationale: "On ne peut pas être chef par beau temps et se soustraire lorsque le temps est difficile. S'ils veulent un responsable, il est devant vous, qu'ils viennent le chercher. Et ce responsable, il répond au peuple français, au peuple souverain".

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