Valls : des tensions avec Macron ? "C'est entièrement faux"
Manuel Valls a démenti ce mardi 23 sur RTL toute mésentente avec le ministre de l’Économie Emmanuel Macron, et s'est félicité d'avoir au gouvernement des "personnalités fortes, reconnues, solides" en réponse à une question sur le retour de Jean-Marc Ayrault au sein de l'exécutif.
"Tout ce qui est dit sur les relations les liens qui existent entre Emmanuel Macron et moi, c'est faux. C'est entièrement faux, c'est assez étonnant", a déclaré le Premier ministre sur RTL.
"J'ai de la chance d'avoir un ministre de l'Economie jeune, talentueux, qui connaît l'entreprise et qui veut réformer, et nous partageons ce même goût, cette même volonté de la réforme", a assuré M. Valls.
"Avoir Jean-Marc Ayrault au gouvernement comme ministre des Affaires étrangères, mais pourquoi je m'en plaindrais? Moi, je ne suis jamais dans la détestation et encore moins la querelle de personnes", a poursuivi le Premier ministre qui a succédé à M. Ayrault à Matignon en 2014. "Bien sûr qu'il peut y avoir des frictions entre des personnalités qui sont de fortes personnalités. Tant mieux, c'est normal. Je préfère avoir dans mon équipe des personnalités fortes, reconnues, solides. Avoir Jean-Yves Le Drian à la Défense, Bernard Cazeneuve à la sécurité intérieure, c'est un plus. Avoir des personnalités confirmées aux Affaires étrangères comme Jean-Marc Ayrault ou Ségolène Royal à l’Écologie, pourquoi je m'en plaindrais?", a conclu M. Valls.
Interrogé sur le fait de savoir s'il préparait en fait "l'échec électoral de François Hollande" en 2017 en le coupant de sa gauche avec des textes comme le projet de loi sur le travail, le Premier ministre a lâché: "drôle d'analyse!".
Assurant qu'il ne reprenait pas à son compte l'expression "droit dans mes bottes" utilisée en 1995 par l'un de ses prédécesseurs à Matignon, Alain Juppé, il a toutefois réaffirmé son objectif de "réformer le pays jusqu'au bout". "Moi, je ne pense pas à un horizon électoral, je ne pense pas forcément uniquement à la gauche, même si j'en suis, mais je pense d'abord aux Français et à moderniser la France", a martelé Manuel Valls.
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