L'Australie répond à Brigitte Bardot et justifie son extermination de 2 millions de chats

Dans une lettre ouverte adressée à Brigitte Bardot, le gouvernement australien a justifié les raisons de sa campagne d'abattage de chats. Celui-ci a indiqué vouloir protéger un grand nombre d’espèces en voie d'extinction.

En juillet dernier, Brigitte Bardot avait demandé à l'Australie de renoncer à exterminer deux millions de chats. Dénonçant un génocide "animalier cruel" et "inutile", la militante pour la protection des animaux avait appelé le gouvernement  de Canberra à stériliser les chats tout simplement.

Dans une lettre ouverte, Gregory Andrew, le commissaire aux espèces menacées nommé pour mener cette campagne d'abattage en Australie, a justifié les raisons qui poussait le pays à faire tuer ces millions de chats. "Chère Madame Bardot (…), j’aimerais d’abord saluer votre travail et votre dévouement pour les animaux et leur bien-être" a-t-il commencé courtoisement.

"Notre vie sauvage a subi l’un des plus hauts taux d’extinction du monde, (…) en grande partie à cause de leur prédation", a-t-il ajouté. "Ces chats menacent 124 espèces australiennes menacées, un tiers de nos mammifères, reptiles, oiseaux et batraciens menacés". Précisant que les chats domestiques ne sont pas concernés, Gregory Andrew a également assuré que les félins seraient éliminés "humainement et efficacement".

Contacté par 20 Minutes, Christophe  Marie, le porte-parole de la fondation Brigitte Bardot, a estimé que cette réponse était infondée et qu'elle ne répondait en rien "au problème soulevé".

"Le nombre de chats doit être diminué, et le meilleur moyen c’est une campagne non pas d’abattage, mais de stérilisation. Ça marche partout dans le monde, pourquoi pas en Australie?" a-t-il interrogé, reconnaissant qu'il est cependant moins contraignant de les tuer. "Un chat stérilisé continuera de défendre son territoire, alors que tuer des chats créera un appel d’air".