Perpignan : des bancs enlevés en raison de "nuisances" créent la polémique

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RT
Publié le 05 janvier 2015 - 12:59
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A Perpignan, la mairie a décidé de retirer des bancs en raisons des plaintes de quelques habitants.
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Depuis quelques semaines, la mairie de Perpignan ne cesse de retirer des bancs de l’espace public en raison des nuisances dénoncées par quelques habitants, au grand dam des écologistes.

Après la polémique des bancs d’Angoulême, voici venue celle de Perpignan. Depuis quelques semaines, la mairie de la ville ne cesse de retirer des bancs de l’espace public en raison des nuisances dénoncées par quelques habitants, rapporte France Bleue Roussillon. Selon la radio, les Perpignanais se plaignaient "parce que les bancs étaient utilisés, entre autres, par des SDF ou des jeunes pour se réunir".

C’est Marc Maillet, président de l'association écologiste FRENE 66 qui a sonné l’alerte sur son blog où il dénonce"l’abandon de tout esprit convivial". "On ne peut se poser que dans les cafés maintenant, et dans les lieux payants", s’est-il ensuite insurgé à par la radio locale, ajoutant, amer: "on ne cherche qu'à faire du business, le commerce prime sur tout".

Mais pour Pierre Parrat, adjoint au maire de Perpignan en charge de l’urbanisme, "lorsqu’un banc public génère des nuisances par toute une population qui vient gêner, perturber, qui ne respecte rien, on n’a pas d’autre solution que de le déplacer". "Si des bancs sont enlevés ici, d'autres sont ajoutés ailleurs. Les bancs dans les squares, parcs et jardins publics, sur la place Arago ou d'autres lieux clés de la ville, sont toujours là" , explique-t-il au Midi Libre.

A Noël, la ville d’Angoulême, en Charente, a elle aussi été pointée du doigt pour avoir limité l’accès à ses bancs publics. Le 24 décembre, la municipalité UMP avait placé des grillages autour de neuf pièces de son mobilier urbain. Répondant aux multiples critiques dont elle a alors été l'objet, elle a expliqué avoir décidé cela d’un commun accord avec les commerçants sous prétexte que ces bancs étaient"utilisés quasi-exclusivement par des personnes qui se livrent à une alcoolisation récurrente, tous les jours".  Deux jours plus tard, sous le poids de la fronde des internautes, des politiques et même des dessinateurs de BD, la mairie a finalement fait marche arrière.

 

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