Bataille de Mossoul : l'armée irakienne marche sur l'antique cité de Nimrod
Trois semaines après le début de l'offensive pour reprendre la ville de Mossoul des mains de l'organisation Etat islamique (EI), les combats se poursuivent au sud de la ville où l'armée régulière irakienne progresse lentement dans les villages piégés par les djihadistes dans leur retraite.
L'armée irakienne a annoncé ce jeudi 10 que "des unités de la 9e division blindée et les Hachd al-Achaeri (milices tribales)" s'avançaient vers deux villages contrôlés par l'EI situé à proximité de l'antique cité de Nimrod, joyau de l'empire assyrien, fondée au XIIIe siècle avant Jésus-Christ. Cette civilisation guerrière s'était développée en Mésopotamie (région comprise entre les fleuves Tigre et Euphrate) entre 1.800 av. JC et 609 av. JC avec pour localisation de départ les villes d'Assur et de Ninive (actuelle ville de Mossoul).
Cette ville, au patrimoine culturelle et archéologique inestimable, avait été la cible des djihadiste du groupe terroriste en mars 2015. Les combattants de Daech avaient entrepris une démolition méthodique de nombreux bas reliefs et de célèbres statues de taureaux ailés typiques de la culture et de l'art assyrien, à grand renforts de bulldozers et d'explosifs. En plus de symboliser une autre culture et d'autres croyances, ces sculptures sont pour les djihadistes des sources d'idolâtrie et doivent donc être détruites. L'Etat irakien avait alors juré que ces crimes ne resteraient pas impunis.
Les djihadistes du groupe extrémiste avaient également pris pour cible la cité antique de Hatra, construite au IIe ou IIIe siècle avant JC., ainsi que les trésors que renfermait le musée archéologique de Mossoul.
Sur le front nord de l'offensive contre la deuxième ville d'Irak, les Peshmergas kurdes ont fait sauter le verrou de Bachiqa à une douzaine de kilomètre de Mossoul, au terme de rudes combats. Les combattants kurdes ont néanmoins précisé que des snipers et des kamikazes de Daech pouvaient encore se cacher dans la ville.
Des forces irakiennes ont torturé et tué jusqu'à six personnes soupçonnées d'appartenir à l'organisation Etat islamique (EI) lors de la bataille pour Mossoul, a affirmé ce jeudi Amnesty International. L'ONG a exhorté le gouvernement de Bagdad à "enquêter de toute urgence sur les allégations selon lesquelles des combattants en uniforme de la police fédérale irakienne ont torturé et exécuté des villageois qu'ils avaient faits prisonniers" dans la région d'Al-Choura.
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