Côte d'Azur : plusieurs attentats déjoués depuis le 14 juillet, des cibles bien précises
Le 14 juillet, la France a connu l'un des pires attentats commis sur son sol. Ce jour là, 86 personnes ont été tuées à Nice et plus de 400 personnes blessées lorsqu'un djihadiste a lancé son camion dans la foule sur la promenade des Anglais. Depuis, les Français et notamment les Niçois sont encore sous le choc de cette attaque terroriste. Et à leur grand désarroi, ils viennent d'apprendre que leur région est l'une des cibles privilégiées pour les terroristes. Interrogé dans le cadre d'un documentaire, qui sera diffusé ce mercredi 28 au soir sur France 3 Côte d'Azur, le procureur de la République de Nice, Jean-Michel Prêtre, révèle que "plusieurs" projets d'attentats ont été déjoués sur la Côte d'Azur depuis la soirée meurtrière du 14 juillet.
"Il y a plusieurs dossiers qui ont été transmis au parquet antiterroriste de Paris", déclare-t-il précisant que ces projets d'attentats visaient des endroits bien précis: "manifestations sportives, rassemblements, écoles, stades ou lieux de culte". "On se retrouve avec des personnes qui commencent parfois à articuler des choses assez précises sur un type de cible", poursuit-il.
La région de Nice, qui a été le théâtre d'une attaque sanglante, est connue depuis plusieurs années pour abriter un foyer de radicalisation islamiste. Au total, 515 personnes sont recensées radicalisées ou en voie de le devenir, selon les services de renseignement. Jean-Michel Prêtre avait d'ailleurs annoncé quelques jours plus tôt, lors d'une audience au tribunal de grande instance, que "plus de 70 affaires" liées au terrorisme avaient été traitées par le parquet de Nice depuis l'attentat perpétré sur la promenade des Anglais.
Face à la forte menace terroriste dans les Alpes-Maritimes, plusieurs manifestations ont donc été annulées comme le passage du Championnat d'Europe de cyclisme sur route (14-18 septembre) et le Triathlon de Nice (1er-2 octobre).
Récemment, deux jeunes Niçoises radicalisées de 17 et 19 ans ont été interpellées par la DGSI et placées en détention provisoire. Elles sont soupçonnées d'avoir voulu commettre une action djihadiste. D'après les premiers éléments de l'enquête, ouverte par la section antiterroriste du parquet de Paris, elles étaient en contact avec Rachid Kassim, propagandiste actif du groupe Etat islamique, qui lance des appels aux meurtres via la messagerie cryptée Telegram depuis la zone irako-syrienne.
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