Douanier tué à Toulon : le tueur présumé s'apprêtait à intégrer l'armée
Un drame a frappé la ville de Toulon. Un douanier qui participait à une surveillance de trafic d'armes a été tué lundi par un tireur, avant d'être arrêté. Armé d'un fusil d'assaut, le tueur présumé, Nicolas Philippe, a également fait deux autres blessés dont un grièvement. Les faits se sont déroulés aux alentours de 11 heures. L'opération "qui ne présentait pas de dangerosité particulière" selon une source judiciaire, visait simplement à questionner le jeune homme sur un colis suspect dont il était le destinataire. Le paquet, qui transportait une culasse d'arme de type fusil d'assaut M-16 (en provenance des Etats-Unis), avait été repéré, intercepté à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, puis ouvert par la douane dans le centre de tri d'un transporteur. Les enquêteurs avaient dès lors décidé de remonter le fil jusqu'au destinataire du colis.
Seulement voilà: "ils ont sonné en bas, quelqu'un leur a répondu +Je descends+. Une personne est descendue, armée, et a ouvert le feu. Il a tué un agent des douanes et blessé un autre", a expliqué le procureur de Toulon, Xavier Tarabeux, tout en précisant que le douanier blessé a été hospitalisé en urgence. Le tueur, vêtu d'un gilet pare-balles et armé vraisemblablement d'un Glock 9mm, s'est alors retranché à son domicile tandis que des douaniers et policiers sont arrivés en renfort. L'homme a ensuite fait feu avec un fusil puis s'est réfugié dans un parc à proximité où il a été interpellé.
A ce stade "aucun élément recueilli" par les enquêteurs ne permet de relier ces faits à un éventuel acte terroriste, a souligné le procureur. Le casier judiciaire du tireur, âgé d'une vingtaine d'années, ne fait état "d'aucune condamnation", a-t-il précisé. Cet homme, qui a été placé en garde à vue, n'était pas non plus "connu des services douaniers et ne faisait pas l'objet d'une fiche S", a ajouté un porte-parole de la douane. Intérimaire pendant un an dans l'industrie navale militaire, il s'apprêtait à intégrer, incessamment sous peu, le personnel civil de l'armée à Gien, dans le Loiret. Placé immédiatement en garde à vue, il n'a pas encore expliqué la raison de son geste.
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