Le médecin de la police accusé d'une vingtaine d'agressions sexuelles

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La rédaction de France-Soir
Publié le 14 mai 2019 - 15:53
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© PHILIPPE HUGUEN / AFP/Archives
Le médecin aurait profité des consultations pour faire subir des attouchements à ses patients.
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Un médecin inspecteur de la police comparaît à partir de ce mardi 14 pour une dizaine d'agressions sexuelles commises durant des consultations. Une douzaine d'autres plaintes sont actuellement examinées.

Pendant des années, l'homme aurait pu en toute impunité se livrer à des attouchements sur au moins neuf policières et un policier. Décrit comme "tout puissant" ou "intouchable" du fait de sa longue carrière, ce médecin inspecteur régional de la police du Grand Est comparaît à partir de ce mardi pour ces faits. Une douzaine d'autres enquêtes sont actuellement en cours sous l'égide de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN).

L'homme aurait imposé à ses patients, sous couvert d'examens médicaux, des gestes de nature sexuelle, sans aucun lien avec les pathologies évoquées, telles des palpations sur seins nus ou sur ses parties intimes pour la seule victime masculine. Une des victimes explique ainsi avoir dû enlever son soutien-gorge alors qu'elle venait consulter pour une hernie discale.

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Parmi les faits connus, les plus anciens remontent à 2014. Mais ce n'est que fin janvier dernier que des plaintes ont été déposées. Auparavant cependant, les faits auraient été signalés par certaines victimes à leur hiérarchie, mais cela n'aurait pas eu d'effet. "Ils ont laissé faire cet homme-là malgré les dénonciations en interne, de ma part ou d'autres personnes. J'ai mal, pour moi et pour toutes les autres victimes qui auraient pu être épargnées", a dénoncé l'une des victimes à France Bleu.

L'affaire est donc d'autant plus embarrassante pour la police nationale, qui communique avec parcimonie sur le sujet.

Pour agression sexuelle commise par une personne qui abuse de l'autorité que lui confèrent ses fonctions, le médecin de 63 ans risque jusqu'à sept ans de prison. Les 12 plaintes actuellement examinées pourront donner lieu à un autre procès si les faits ne sont pas prescrits. Pour une victime majeure d'agression sexuelle autre que le viol, le délai de prescription est de six ans.

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