"A quoi sert François Hollande?": le sujet de droit qui fait le buzz (VIDEO)


Les étudiants se retrouvent parfois confrontés à de surprenants sujets d'examens. Preuve en est avec cette drôle de problématique à laquelle des élèves de première année de droit ont dû répondre le 28 avril dernier en trois heures: "A quoi sert François Hollande?". A l'occasion de leur partiel de fin d'année, les élèves inscrits à la faculté de droit d'Angoulême-La Couronne (Charente) avaient le choix entre deux sujets: le premier portait sur "le rôle du Conseil constitutionnel dans la formation du bloc de constitutionnalité" tandis que le second se concentrait sur les pouvoirs et prérogatives du président de la République. Seulement voilà: la formulation du deuxième sujet n'a pas manqué de faire rire les élèves de l'amphithéâtre et les internautes.
Interrogé sur l'intitulé insolite de ce sujet, proposé par le maître de conférence en droit public Damien Fallon, François Hollande a estimé ce mardi 17 sur Europe 1 que la question n'était pas "saugrenue" puisqu'il s'agissait de définir le rôle du président de la République. "A quoi sert le président de la République? Est-ce qu’il est possible encore de changer le destin d’un pays, c’est ça la question, au-delà de celui qui est aux responsabilités. Est-ce que la politique a encore du pouvoir? Est-ce qu’elle peut être puissante?", s'est interrogé le chef de l'Etat laissant sous-entendre que cette problématique était pertinente et avait bien lieu d'être.
Face au buzz suscité par le sujet d'examen, l'université de Poitiers, dont dépend la faculté d'Angoulême, a tenu à réagir précisant que l'enseignant n'a pas fait de "Hollande bashing" mais un "clin d'œil" à une formule du politologue Maurice Duverger dans l'un de ses articles sur les institutions de la Ve République: "A quoi sert Michel Debré?".
"Il s'agit d'une maladresse et d'une erreur de jeunesse, et il n'y avait pas une volonté d'être discourtois ou irrespectueux à l'égard du chef de l'Etat", a souligné pour sa part Emmanuel Aubin, qui enseigne le droit dans l'établissement. "La maladresse de plume n'étant pas une faute disciplinaire, aucune sanction n'a été prise" à l'encontre de Damien Fallon, qui "a présenté ses excuses à l'institution", a expliqué l'enseignant précisant qu'il "lui a toutefois été demandé d'être plus vigilant à l'avenir pour ne pas provoquer de polémique inutile".
(Voir ci-dessous la réaction de François Hollande sur Europe-1):
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