Obésité: dormir peu favoriserait le surpoids


Le manque de sommeil aurait un impact direct sur notre poids: c'est la conclusion d'une étude de l'Institut national du sommeil et de la vigilance (INSV), publiée ce jeudi à la veille de la 15e Journée du sommeil. Selon elle, ceux qui font de petites nuits sont plus sujets que les autres au surpoids, voire même à l'obésité.
Pour expliquer ce phénomène, l'INSV a mis en avant les habitudes des mauvais dormeurs. Ces derniers auront ainsi plus tendance à grignoter en dehors des repas, notamment des aliments sucrés comme le café. Car avec la fatigue, le cerveau est plus attiré par les glucides, connus pour être énergétiques.
"Si on ne respecte pas son sommeil, le comportement alimentaire et le métabolisme sont perturbés", a expliqué le Dr Joëlle Adrien, présidente du conseil scientifique de l'INSV. En clair, les insomniaques et les petits dormeurs mangent plus et mal, et leur organisme est moins capable de métaboliser les graisses.
Menée auprès de plus de 49.000 personnes et réalisée dans le cadre du programme national NutriNet-Santé, qui regroupe quelques milliers d'internautes volontaires afin de recueillir des informations sur leur alimentation et leur santé, cette enquête pointe également du doigt le faible temps que passe un Français à dormir. Selon ses résultats, les Français dorment en moyenne 6 heures 48 par nuit, et un tiers d'entre eux dorment moins de 6 heures.
Or "dormir habituellement moins de 6 heures par 24 heures, c'est s'exposer à un risque d'obésité, de maladies cardiovasculaires, d'accident, de dépression", a commenté le professeur Damien Léger, président de l'INSV. Pour lui, l'idéal est de dormir "au moins 7 heures par nuit et, si besoin, faire une sieste".
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