Résultat présidentielle - Les marchés financiers bondissent après le score d'Emmanuel Macron (mais devraient vite retomber)
Le Front national en fera probablement ses choux gras, lui qui appelle Emmanuel Macron "le candidat des banques": les marchés financiers saluent par une hausse franche le résultat de l’élection présidentielle française, et le bon résultat du candidat d’En Marche, idéalement placé pour décrocher la victoire finale le 7 mai. La Bourse de Paris a ainsi bondi de 4,1% à l’ouverture à 9h ce lundi, le "jour d’après" le premier tour de l’élection qui a vu Emmanuel Macron récolter 23,75% des suffrages. Le CAC40 avait fini en léger recul vendredi 21 lors de la dernière séance de cotation avant le scrutin.
Mais pourquoi les marchés financiers sont-ils si enclins à saluer le score du candidat d’En Marche, dont une partie du programme reste encore flou… en admettant de plus qu’il obtienne une majorité parlementaire, alors que les places financières sont traditionnellement rétives à l’incertitude ?
Une partie de la réponse est peut-être à chercher du côté de la stabilité monétaire. Ouvertement europhile, Emmanuel Macron n’a aucunement l’intention, contrairement à Marine Le Pen, de remettre en cause les institutions monétaires européennes. D’ailleurs, dès l’annonce des résultats, l’euro a bondi de 2% face au dollar et atteint son plus haut niveau depuis le 10 novembre. La hausse est même de 3% face au yen.
De plus, Emmanuel Macron avait avancé dans ses propositions une mesure peu visible de prime abord mais très favorable aux marchés financiers: la "suppression de la part de l’ISF qui finance l’économie", autrement dit le retrait dans le calcul de l’assiette fiscale de l’impôt sur la fortune des actions détenues. Une mesure qui pourrait pousser les gros épargnants à se diriger vers les marchés plutôt que vers la pierre.
Mais ce ne sont là que des conjectures, et rien n’indique que le dynamisme boursier ne soit autre chose qu’un feu de paille, même en cas de victoire du gagnant de ce premier tour. D’autant que l’incertitude pesant sur les législatives, elle, pourrait d’ici un mois et demi inverser la courbe… du CAC40.
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