Abdelaziz Bouteflika a quitté la clinique de Grenoble après des "contrôles médicaux périodiques"
Le président algérien Abdelaziz Bouteflika, arrivé en France lundi 7 pour raisons de santé, a quitté mardi 15 la clinique d'Alembert de Grenoble où il avait été admis. Le chef d'Etat est resté invisible pendant la durée de son séjour, comme d'habitude depuis plusieurs années, y compris dans son propre pays.
Dans une communication laconique, la présidence algérienne a fait savoir qu' Abdelaziz Bouteflika avait "regagné son pays après une visite privée à Grenoble durant laquelle il a effectué des contrôles médicaux périodiques" .
L'état de santé du président algérien est un sujet à la fois récurent et tabou, puisque ce dernier a été hospitalisé en France à plusieurs reprises ces dernières années. Cela notamment depuis un accident vasculaire cérébral qui lui avait valu près de trois mois de traitements au Val-de-Grâce, à Paris.
Depuis, il a successivement été hospitalisé à Grenoble en novembre 2014, à Paris un mois plus tard, et à nouveau à Grenoble en décembre 2015. A chaque fois, aucune image du chef d'Etat de 79 ans -à la tête de l'Algérie depuis 17 ans- n'avait filtré des imposants dispositifs de sécurité garantissant son intimité. Ce qui n'a pas empêché les rumeurs d'une éventuelle intervention chirurgicale de fleurir après cette nouvelle hospitalisation.
En Algérie, le président n'est pas beaucoup plus visible. Son état ne lui permet pas d'intervenir en direct à la télévision ou de prendre la parole en public. Depuis son AVC, à peine a-t-il été capable d'accueillir ses invités étrangers, toujours assis. Lors de sa quatrième victoire aux élections présidentielles en avril 2014, il avait dû aller voter en fauteuil roulant. En juillet dernier, il était enfin apparu en public après un an d'absence de visibilité.
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