Yémen : l'ONU appelle a une "pause humanitaire" dans les combats qui ravagent le pays
La situation humanitaire au Yémen est de plus en plus critique en raison des combats qui opposent le gouvernement élu, à majorité sunnite, aux rebelles houthis, d'obédience chiite, depuis plusieurs mois. A cette situation violente s'ajoute la présence d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique et l'émergence d'un groupe djihadiste se revendiquant de l'Etat islamique.
L'Arabie saoudite a pris la décision, mercredi 25 mars, de prendre la tête d'une coalition de pays sunnites (appuyé par les Etats-Unis) pour soutenir le régime du gouvernement d'Abd Rabbo Mansour Hadi réfugié dans le port stratégique d'Aden au sud du pays sous la menace des milices houthis qui avance depuis la capitale Sanaa.
Le royaume wahhabite a mené plusieurs raids aériens sur les positions rebelles de la capitale et dans leur fief du nord du pays. Les Houthis sont soutenu pour leur part par l'Iran qui souhaiterait imposer un pouvoir chiite dans le pays, à l'instar du Hezbollah au Liban ou du gouvernement chiite d'Irak. Ces frappes aériennes et l'intensification des combats depuis deux semaines auraient coûté la vie à 650 personnes et blessés plus de 2.000 selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Le coordinateur des affaires humanitaires de l'ONU au Yémen, Johannes Van Der Klaauw, a appelé à "une pause humanitaire immédiat" dans les combats, expliquant que l'ONU avait " besoin de quelques heures au moins chaque jour" pour acheminer plus facilement l'aide à une population qui manque de tout et notamment de médicaments.
Vendredi 10 et ce samedi, deux avions sanitaires de la Croix-Rouge international ont réussi à se poser à Sanaa pour apporter plus d'une cinquantaine de tonnes de matériel sanitaire.
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