Temps de travail : la Croix-Rouge accusée de surmener ses salariés

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AZ
Publié le 31 mai 2015 - 15:06
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Des salariés de la Croix-Rouge.
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©Gile Michel/Sipa
La Croix-Rouge aurait commise près de 3.800 infractions en 2014, essentiellement sur les heures de travail.
©Gile Michel/Sipa
Selon un rapport de l'inspection du travail révélé ce dimanche par "Le Parisien", La Croix-Rouge aurait commis quelque 3.800 infractions en 2014 rien qu'au siège parisien. L'association n'aurait pas respecté le temps de repos de ses salariés et les aurait fait travailler plus que de raison.

La facture pourrait atteindre 11 millions d'euros. Selon une information révélée ce dimanche par Le Parisien, La Croix-Rouge a été épinglée par l'Inspection du travail et le constat est plus que cinglant: rien que dans son siège parisien, l'association caritative aurait commis près de 3.800 infractions en 2014, essentiellement sur les heures de travail. Une annonce qui pourrait bien entacher l'image de l'association qui a pour ambassadrice Adriana Karembeu.

Ce rapport "de 206 pages" pointe le temps de travail excessif des 480 salariés du siège parisien de l'association (XIVe arrondissement), dont le contrat de travail prévoit 37 heures hebdomadaires pour les non-cadres, selon le quotidien. Au total, sur les 3.800 infractions constatées en 2014, "environ 3.300 concernent des journées de travail supérieures à dix heures" tandis que d'autres portent sur "des dépassements de la durée hebdomadaire maximale" (48 heures selon la loi, NDLR). Les inspecteurs du travail pointent également une "privation du repos quotidien minimal" soit onze heures entre deux périodes travaillées.

Entre les 2,8 millions d'euros d'amende potentielle (chaque infraction coûte 750 euros selon le Code du travail), la rémunération due aux salariés et leur indemnisation au titre du préjudice, la facture pourrait atteindre 11 millions d'euros pour l'association qui compte 18.000 salariés et 56.000 bénévoles dans toute la France.

Pour le délégué CFE-CGC, syndicat majoritaire, Eric Laurent, la sonnette d'alarme avait déjà été tirée il y a plus d'un an. "Cela fait seize mois que nous alertons la direction sur les dérives en matière d'heures supplémentaires", a-t-il expliqué avant d'ajouter: "on n'a pas affaire à un problème de sous-effectif, on est en face d'une inorganisation totale du travail". Selon ses dires, des demandes récurrentes de dernière minute ou bien des demandes de refaire le travail seraient très fréquentes au sein de l'association. "Les gens sont épuisés. Certains commencent à 7 heures et terminent à 20 heures", a-t-il conclu. 

 

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