Deux greffés du rein meurent : le donneur était infecté par l'herpès

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La rédaction de France-Soir
Publié le 07 novembre 2018 - 18:20
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Des chirurgiens du CHU d'Amiens.
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©CHU Amiens
Les deux patients greffés du rein sont morts suite à une contamination à l'herpes (illustration).
©CHU Amiens
Deux patients qui venaient de subir une greffe du rein sont décédés en juillet, quelques jours après l'opération, ont révélé vendredi les autorités sanitaires espagnoles. Le donneur était infecté par le virus de l'herpes. Une situation extrêmement rare qui pourrait faire évoluer le système de dons.

Après le cas d'une greffe de poumons cancéreux survenu en France, ce sont des greffes de reins atteints par le virus de l'herpes ayant la mort des receveurs en Espagne qui ont été révélées vendredi 2. Un cas rarissime selon l'organisation espagnole des transplantations qui devraient entraîner une modification des protocoles.

Les deux organes provenaient d'un même donneur et ont été greffés le 30 juin dernier à une jeune femme de 22 ans et à un adolescent de 15 ans. Si les opération se sont bien déroulées, une infection s'est développée par la suite et les deux patients sont décédés une dizaine de jours plus tard. Il s'est avéré que les deux reins étaient contaminés par le virus de l'herpès. Un troisième receveur a également succombé mais sa mort serait due à sa pathologie et pas à une contamination.

Le virus de l'herpès -qui peut être labial (VHS-1) ou génital (VHS-2)- est très répandu. Selon l'Organisation mondiale de la Santé près, de 70% de la population mondiale est infectée par le premier et plus de 10% par le second, sans forcément en présenter les symptômes.

Bénin dans la plupart des cas, il peut en revanche chez les personnes immunodéprimées avoir des conséquences graves. C'est notamment le cas chez les nourrissons.

Voir: Un bébé contracte un herpès et succombe au "baiser de la mort" (photos)

Dans les cas présents, les patient auraient été contaminés par le virus très peu de temps avant leur décès. Un premier test se serait révélé négatif, mais un second positif.

Précisant qu'il s'agit là d'un concours de circonstances exceptionnel, le directeur de l'Organisation nationale de transplantation a toutefois précisé au journal El Paìs: "Nous avons ouvert un processus de révision avec les sociétés scientifiques impliquées pour voir s’il est nécessaire d’introduire des modifications dans les protocoles, l’objectif est de réduire autant que possible les risques, même si nous devons également être conscients que le risque zéro n’existe pas".

Lire aussi:

Une greffée des poumons atteinte d'un cancer: sa donneuse fumait depuis 30 ans

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