Il se fait tatouer "ne pas réanimer" sur son torse, il meurt à l'hôpital
Ce n'est pas une décision facile qu'ont dû prendre les médecins d'un hôpital de Floride aux Etats-Unis. Alors qu'un de leurs patients avait besoin de soins urgents, ils ont fini par le laisser mourir après avoir découvert qu'il s'était fait tatouer sur son torse "Ne pas réanimer" (NPR), le "pas" étant souligné.
Selon les informations rapportées jeudi 30 novembre par le New England Journal of Medicine, l'homme était arrivé inconscient au Jackson Memorial Hospital de Miami avec des problèmes respiratoires, un taux d'alcoolémie élevé et aucun papier d'identité sur lui. Le seul signe distinctif qu'il présentait était ce tatouage. Mais les médecins ont décidé dans un premier temps d'ignorer le message et lui ont donc administré des soins pour le sauver.
Malgré tout, ils n'ont pas cessé de penser à cette phase qu'ils venaient de découvrir et ont donc décidé de solliciter un service d’éthique pour avoir son avis sur la question. Ce dernier leur a finalement conseillé de prendre le message en considération comme s'il s'agissait d'un vrai NPR inscrit dans le dossier médical, une mention qui sert aux Etats-Unis à informer le personnel qu'il ne doit pas procéder à une réanimation cardio-pulmonaire.
Correspondence: An Unconscious Patient with a DNR Tattoo https://t.co/6gBO0m154O #MedicalEthics pic.twitter.com/sQhITmM8J9
— NEJM (@NEJM) 30 novembre 2017
En l'absence de soins, l'état du patient s'est donc rapidement dégradé pendant la nuit et ce qui devait arriver arriva: il est décédé quelques heures plus tard. Entre-temps, le personnel médical a pu identifier le patient et s'est rendu compte que son dossier médical faisait bien état de la mention "Ne pas réanimer". Un soulagement pour les médecins qui ont dû être confrontés à ce dilemme probablement pour la première fois de leur carrière.
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Pour eux, respecter la volonté du message n'a pas été aisé car "son tatouage a apporté plus de confusion que de clarté". Les médecins se sont notamment demandé si les tatouages comme celui-ci pouvaient être pris en compte et donc porter un vrai message. Ou bien, s'ils pouvaient être la conséquence de "décisions malheureuses, prises quand la personne était sous l'influence de l'alcool".
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