Restauration : pour recruter, le patronat prêt à payer plus
A l'occasion des Assises de la restauration commerciale ce lundi 15, le principal syndicat patronal de l'hôtellerie et de la restauration a suggéré de mettre en place une meilleure rémunération des salariés. Cela pour lutter contre la pénurie de main-d'œuvre.
La restaution est un des secteurs qui recrutent le plus en France mais qui peine pour autant à trouver de la main-d'œuvre. Au point que l'union des métiers de l'industrie de l'hôtellerie (Umih), principal syndicat patronal du secteur en France, envisage d'augmenter les salaires.
Ou plutôt de mettre en place un système plus avantageux pour les travailleurs avec une rémunération au pourcentage (dite "au service"). Le syndicat, cité par Le Figaro a rappelé ce lundi à l'occasion des Assises de la restauration commerciale que la profession est confrontée à un "problème d'attractivité, de conditions de travail, de rémunération", qui explique certainement en grande partie le désamour pour ces professions et aurait pour conséquence "des retards importants pendant les services, du stress au sein des équipes, une réduction partielle d'activité voire la fermeture".
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Dans cette optique, il espère que la TVA à 10% sera "sanctuarisée" afin de protéger les marges des entreprises de la restauration.
Selon l'enquête "Besoin de main-d'œuvre" (BMO) 2018 de Pôle emploi, le secteur de la restauration et de l'hôtellerie prévoyait en 2018 pas moins de 286.642 recrutements. Et dans la moitié des cas (49,8%), la profession anticipait des difficultés à trouver des salariés. Un chiffre qui avait servi les propos d'Emmanuel Macron sur le fait qu'il suffisait de "traverser la rue" pour trouver un emploi.
Toutefois 55% des postes en la matière sont saisonniers et l'Umih avait également relevé des difficultés à trouver des personnes formées aux métiers les plus spécialisés de son secteur (cuisinier, maître d'hôtel…), qui sont donc particulièrement en tension.
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