Carlos Ghosn : salaire et avantages en nature, les largesses de Nissan pour son patron déchu
Alors que la justice japonaise a décidé de prolonger de dix jours la garde à vue (qui peut en durer 23 au Japon) de Carlos Ghosn, patron de la puissante alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, les conditions de sa rémunération colossale commence à émerger même si certaines informations restent difficiles à confirmer, étant d'ailleurs au cœur de l'investigation de la justice nippone.
Officiellement, Carlos Ghosn a encaissé la coquette somme de 1,098 milliards de yens en tant que patron de Nissan soit 8,5 millions d'euros. A cela se rajoute les 7,38 millions d'euros encaissés en 2017 au titre de ses fonctions chez Renault, un salaire qu'il a négocié avec le conseil d'administration donc avec l'Etat français actionnaire à hauteur de 15% du capital.
Carlos Ghosn gagnait donc aux environs de 16 millions d'euros par an, ce qui est encore assez éloigné du patron le mieux payé du CAC40, Bernard Charlès, le directeur général de Dassault, qui a touché 24,5 millions d'euros l'an dernier. Le patron du géant automobile était cependant bien mieux payé que la plupart des autres dirigeants du Nikkei 225, les dirigeants japonais étant nettement "moins bien" rémunérés que les homologues français.
Mais outre cette rémunération –qui correspond à plus de 43.000 euros par jour, week-end compris– se pose aussi la question des avantages en nature accordés à celui qui devrait rapidement quitter la tête de Nissan et de Renault, et qui ne se justifiaient pas par son activité de dirigeant.
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Selon le groupe audiovisuel public NHK, Carlos Ghosn pouvait également jouir dans le cadre de ses fonctions de propriétés de luxe à Rio de Janeiro, à Beyrouth (Carlos Ghosn est d'origine libanaise et né au Brésil), à Paris et à Amsterdam. Les maisons de Rio et de Beyrouth coûtaient ensemble la bagatelle de 15,5 millions d'euros selon le Nikkei Asian Review.
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