Uber, miné par des pertes colossales, renvoient des centaines d'employés

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La rédaction de France-Soir
Publié le 30 juillet 2019 - 14:39
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La cotation d'Uber lors de son entrée à Wall Street, le 10 mai 2019 à New York
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© Johannes EISELE / AFP/Archives
Uber va se séparer de nomrbeux employés pour maîtriser ses coûts.
© Johannes EISELE / AFP/Archives

Uber, géant du numérique avec ses applications de mise en relation avec un chauffeur ou un livreur, se sépare à licencier plusieurs centaines de salariés de son service marketing. Malgré son succès à l'échelle planétaire, la société accumule les pertes abyssales trimestre après trimestre.

C’est l’entreprise emblématique de cette partie de l’économie numérique qui, malgré son succès populaire et la manière dont elle a bouleversé le marché, ne parvient pas à gagner de l’argent. Uber a annoncé lundi des coupes franches dans ses effectifs pour essayer d’enrayer ses déficits galopants en maîtrisant ses coûts.

L’information a été révélée par le New York Times qui relaie le contenu d’un document interne à la firme de San Francisco. Pas moins de 400 employés appartenant au département du marketing vont être renvoyés (soit le tiers du service marketing). Uber emploie en tout environ 24.500 personnes.

"Nous ne faisons pas ces changements parce que le marketing n'est plus important pour Uber. C'est tout le contraire: nous sommes en train d'effectuer ces changements parce que présenter une vision forte, dynamique et unifiée au monde n'a jamais été aussi important" explique le PDG de l'entreprise à l’Agence France Presse. Pas sûr cependant que l’explication parvienne à cacher la situation très difficile du géant de l’application mobile de mise en contact de chauffeur ou de livreur.

Lire aussi - Uber: bientôt un abonnement pour tous les services?

Au premier trimestre 2019, le groupe a annoncé une perte comptable nette… d’un milliard de dollar. Les résultats du second trimestre sont attendus dans une semaine et risquent, eux aussi, d’être catastrophique.

Uber, malgré le succès de son modèle, doit faire face à un environnement particulièrement concurrentiel que ce soit sur le marché de la voiture avec chauffeur ou la livraison de repas. L’entreprise doit faire face en outre à un risque légal menaçant ce sur quoi repose tout son modèle le fait que les chauffeurs ne soient pas des salariés mais des "indépendants", une interprétation régulièrement menacée par la justice.

Voir aussi:

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Uber face à Lyft: le match des deux écuries

 

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