Aide à la garde d'enfant : allez-vous profiter des 138 euros mensuels d'augmentation ?
Côté pile, il y a le geste gouvernemental qui doit se confirmer par un vote lors du budget 2018 de la sécurité sociale, à savoir la hausse jusqu'à 138 euros mensuels de l’aide à la garde d’enfants. Et côté face il y a les conditions: ce supplément de ressources pour ce poste en général coûteux ne sera en effet pas pour tout le monde. Loin de là même.
Il faudra en effet respecter des conditions précises pour espérer toucher les 138 euros mensuels supplémentaires promis au titre du "complément libre choix du mode de garde" dit "CMG", aidant les familles à financer la garde effectuée par les professionnels de la petite enfance.
Primo, la mesure ne cible que les familles monoparentales, c'est-à-dire celles où les charges inhérentes à l’enfant ne sont versées que par un seul parent. Il n'y a aucune exception, vous ne toucherez rien de plus si vous n'êtes pas dans ce cas.
Secundo, la hausse sera soumise à condition de ressources. Et ce qui est un peu abusivement présenté comme "une hausse de 138 euros" est en réalité un maximum. Pour atteindre ce seuil, le problème n’est d’ailleurs pas tant le niveau de revenu que les règles d’attribution du CMG. La "nounou", obligatoirement agréée, ne peut pas voir plus de 85% de son salaire financé par la CMG. En effet, quel que soit le niveau de revenu et les émoluments exigés par la garde d’enfants (et uniquement pour ceux de moins de six ans), doit être financé à 15% de la poche des parents. Et donc du parent seul pour ceux qui espèrent voir leur allocation revalorisée.
Or, selon les estimations, de nombreux parents déjà très proches plancher ne verraient pas le CMG augmenter, sous peine de passer sous les 15%. Et selon l’Union nationale des associations familiales, le gain moyen risque plutôt de s’établir… autour de 40 euros. De quoi revaloriser le gain d’une réforme qui reste une bonne nouvelle. A deux conditions évidemment: d’une part que vous y ayez droit et d’autre part… que cette réforme soit bien définitivement votée en décembre prochain à la date du bouclage définitif du PLF version 2018.
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