Grévistes


Les cheminots en grève viennent de subir une déconvenue sur le plan juridique: la justice valide en référé (en attendant une audience sur le fond) un calcul de la SNCF qui considère que cette grève perlée est un seul mouvement, et non pas une succession de petits mouvements. Une interprétation qui permet de retenir aussi sur le salaire des cheminots des jours de repos.

Plusieurs actes de malveillance sur les lignes reliant Paris à la Normandie ont été constatés ce lundi matin, occasionnant d'importants retards. La SNCF a annoncé porter plainte contre ce qui serait l'œuvre de "connaisseurs" en pleine journée de grève.

Après avoir tenté ce lundi de faire irruption dans la gare Montparnasse, des cheminots grévistes, rejoints rapidement par des étudiants, ont manifesté devant la gare de l'Est puis ont pris la direction de gare du Nord. Le climat était très tendu entre les forces de l'ordre et les manifestants.

Alors que certains salariés de la SNCF entament leur troisième salve de protestation ce vendredi, certains continuent à travailler. Ces non-grévistes disent subir "des pressions" de la part de ceux qui sont engagés dans la grève.

Le calendrier de la grève perlée de la SNCF prévoit 36 jours d'arrêt du travail entre le 3 avril et le 28 juin. Le président de l'entreprise publique Guillaume Pepy évoque entre un train sur cinq et un train sur 8.

A l'appel de la CGT Mines, les salariés du secteur de l'énergie sont invités à entamer une grève de trois mois à partir du 3 avril prochain. Le syndicat entend "défendre un service public de l’énergie et contrer sa libéralisation".

La ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal a annoncé ce jeudi matin sur Franceinfo que le doyen de l'université de Montpellier, ainsi qu'un professeur soupçonné d'avoir frappé des élèves, avaient été suspendus, en attendant les conclusions de l'enquête suite aux violences perpétrées contre des étudiants grévistes jeudi dernier.

Un professeur d'histoire de droit, accusé par plusieurs étudiants d'avoir participé à la violente expulsion de jeunes grévistes de la fac de Montpellier jeudi dernier, a reconnu mardi avoir été présent au moment des faits et n'a pas nié avoir porté des coups. Les tensions sont toujours très vives et l'université ne rouvrira pas avant le 3 avril.

L'université de Montpellier est restée fermée ce lundi, trois jours après la violente expulsion d'étudiants grévistes qui occupaient un amphithéâtre. Le doyen de la fac a été accusé d'avoir envoyé une "milice" pour les déloger. Il a démissionné depuis. Mais les tensions ne sont pas retombées.

C'est l'une des solutions envisageables pour parer à la grève dans les transports jeudi: le covoiturage. De nombreuses applications proposent des trajets domicile-lieu de travail à des prix modiques.

Les salariés de la "Dame de Fer" ont voté la reprise du travail ce dimanche prochain et le monument devait rouvrir dans la foulée, pour ce premier dimanche des vacances de Noël.