Taxe d'habitation




Officiellement, aucune hausse d'impôt ne doit compenser la suppression de la taxe d'habitation. Mais l'Union nationale des propriétaires immobiliers dénonce de nombreuses augmentations de la valeur des biens, et donc de la taxe foncière "en catimini".

Ce mardi 20 marque la dernière limite pour régler sa taxe d'habitation, dans le cadre du délai accordé à ceux qui paient en ligne. En cas d'oubli, le contribuable s'expose à une majoration de 10%.

La taxe d'habitation, censée baisser cette année pour 80% des ménages, a augmenté pour de nombreux contribuables parisiens dont la situation n'a pas changé. En cause: la stratégie de l'administration fiscale qui réévalue "en douce" les valeurs locatives des logements parisiens, base de l'imposition.

Cette année, 80% des contribuables bénéficient d'une réduction de 30% sur le montant de leur taxe d'habitation. Mais de nombreuses communes ont décidé de compenser cette baisse. La facture va donc augmenter pour certains.

Les propriétaires viennent de recevoir leur appel à payer leur taxe foncière pour l'année. La date limite pour s'acquitter de son devoir fiscal est fixée à mi-octobre avec le traditionnel délai supplémentaire pour ceux qui paient en ligne.

Selon une étude du courtier Meilleurtaux.com, le niveau de la fiscalité locale peut augmenter substantiellement les dépenses mensuelles pour un projet immobilier, surtout dans les communes abordables sur le prix de la pierre. Nîmes figure ainsi en tête de son classement malgré un marché favorable côté prix aux acheteurs.

La baisse de la taxe d'habitation pourrait être une excellente nouvelle pour les propriétaires de logements à louer. Les futurs locataires auront en effet plus de pouvoir d'achat ce qui pourrait pousser à une hausse des loyers.

La chambre régionale des comptes Occitanie vient de rendre un avis "très inhabituel" en exhortant la petite commune du Perthus, dans les Pyrénées-Orientales, de ne plus faire payer d'impôts locaux à ses contribuables. La commune est trop riche.

L'Etat a décidé de conserver la taxe d'habitation pour les résidences secondaires, occultant au passage que si certaines communes sont bien dotées en ce type de biens (et donc en future rentrée fiscale), d'autres n'auront rien. Ce qui entraînera à terme la création d'un mécanisme de redistribution aux contours flous. Jean-Yves Archer, spécialiste des finances publiques et dirigeant du cabinet Archer, explique pour "France-Soir" les rouages de cette future "usine à gaz".